Quand l »automne, à pas feutrés, s’immisce dans le fond de vallée, le Rioumajou se teint en roux.
L’or des hêtres répond au bleu profond des pins et une douce mélancolie m’envahit sur le chemin.
Les feuilles maintenant frissonnent en pensant à l’été révolu. Certaines lâchent prise en formant une pluie insoumise.
Emportées par les vents, elles échoueront en de douces plages brunes dans le lit du torrent.
Celles qui s’accrochent aux branches comme à la vie s’ornent de teintes dorées. Voudraient-elles à jamais garder la mémoire du soleil éclipsé ?
Automne, tableau sans cesse renouvelé, dont le peintre modifie les teintes à son gré.
Automne, chute flamboyante de l’été qui annonce la froide austérité.
Saison qui laisse mon coeur s’emballer plus que de raison pour cette si belle oraison.
Philippe Villette
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Même s’il est auvergnat, on aime bien la poésie de Murat 🙂